Au-delà de La Liste de Schindler, de Munich et de Hook (les deux premiers brillamment concrétisés, l'autre non), Steven Spielberg ne traînait pas des centaines de projets obsessionnels dans le sillage de sa filmographie. Mille fois ajourné, préproduit, réajourni, réécrit, Mémoires d'une Geisha en faisait partie, avant d'échouer dans les griffes de Rob Marshall.
A peine libéré de la partition horrifique quasi-expérimentale de La Guerre des Mondes et des recherches asiatiques de Mémoires d'une Geisha que John Williams aura dû plonger tête baissée dans l'engrenage de violence de Munich et du conflit israëlo-palestinien.
Oubliez Cabin Fever, composition atmosphérique timide composée dans l'ombre d'Angelo Badalamenti ; faites comme si vous n'aviez jamais entendu parler de Shérif fais-moi peur, passage obligé dans le registre de la comédie d'action grand public : après quelques années d'apprentissage et de mises à l'épreuve, le nom de Nathan Barr hérite enfin d'un son propre
2005. Varese Sarabande profite de la fête d'Halloween pour emballer quelques titres cultes de son catalogue dans un attrayant écrin collector. Après la trilogie de La Malédiction, signée Jerry Goldsmith, c'est au tour du dyptique The Fly de s'incruster dans les bacs, et d'opposer les styles de deux figures majeures de la musique de film, catégorie fantastique.
Fils d'un certain Elmer, Charles Bernstein est une énigme dans l'histoire de la musique de film, un homme invisible dont la carrière, pourtant extrêmement riche (en téléfilms notamment), ne se résume dans l'esprit des cinéphiles qu'au score inoubliable des Griffes de la nuit.
Deux ans après Le Retour du Roi, un nouveau blockbuster musical supervisé par Peter Jackson arrive dans les bacs. Et pas tout à fait celui que les fans de la trilogie du Seigneur des Anneaux attendaient...
Certains films justifient leur existence par la seule force de leur bande originale. Jeux d'enfants est incontestablement de ce cru. Imparfait, inconstant, sans cesse tiraillé entre le meilleur et le pire, l'émouvant et l'ouvertement grotesque, le film de Yann Samuell étonne autant qu'il déçoit, déconcerte. Il n'en est rien de la partition de Philippe Rombi...
John Williams n'est jamais aussi bon que lorsqu'il travaille avec Steven Spielberg. Et ce n'est pas Minority Report qui allait, en 2002, faire mentir l'adage, rattrapant au-delà de toute espérance la légère déception A.I..
Vingt-et-unième collaboration entre John Williams et Steven Spielberg, Arrête-moi si tu peux avait toutes les excuses pour sentir l'essoufflement, à plus forte raison après le feu d'artifices de Minority Report. Portée par un thème jazzy irrésistible, cette BO sonnerait plutôt comme un nouveau commencement !
L'auteur de Retour vers le futur, Mort ou Vif et Predator s'attaque au cinéma gothique, trois ans avant son phénoménal La Légende de Beowulf. Et c'est peu dire qu'à l'écoute de cette bande originale, on imagine un tout autre film que le Van Helsing de Stephen Sommers...